Manifestation contre un récent rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur le pays

DItTjnWXoAAcVVFDes militants des organisations de la société civile (OSC) burundaises regroupées dans le « Collectif des Organisations pour le Développement Intégral du Burundi » (CODI-Burundi), ont manifesté samedi dans les rues de Bujumbura, contre le récent rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur le pays.

Dans une interview accordée à Xinhua en marge de cette manifestation, Me Vénuste Muyabaga, président et représentant légal de l’Association Sans But Lucratif (ASBL) burundaise « Assistance et Formation Juridique du Citoyen-BERINTAHE (traduisible en langue nationale, le kirundi, par « sois en harmonie avec le bâtonnet pour rendre justice »), s’est exprimé au nom de toutes les OSC burundaises contre ce rapport.

« La société civile burundaise estime que ce rapport est inexact, biaisé et mensonger sur le Burundi ; étant donné que même les trois experts onusiens (un béninois, un algérien et un britannique) responsables de la rédaction, ont produit un rapport sur le Burundi sans jamais avoir posé les pieds sur le sol burundais, mais se sont contentés uniquement d’interroger des réfugiés », a précisé Me Muyabaga.

Le fait que ces enquêteurs n’ont pas interrogé des représentants de tous les Burundais dans toute leur diversité, montre bel et bien que le contenu de ce rapport est déséquilibré et « partant dénué de toute crédibilité », a-t-il ajouté.

La seule version (celle des réfugiés) recueillie par ces enquêteurs onusiens sur la situation des droits humains au Burundi, ne peut pas constituer un rapport « au vrai sens du terme », a-t-il insisté, notant que les violations des droits de l’homme et l’insécurité au Burundi mentionnés dans ce rapport, ne sont pas conformes aux réalités du terrain.

Pour Me Muyabaga, en lisant ce rapport, on relève aussi que ces enquêteurs onusiens « ont relayé les dires de certaines personnes qui ont fui le Burundi probablement à cause des infractions commises ».

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU tiendra sa prochaine session à Genève du 11 au 19 septembre prochain ; mais l’examen sur le Burundi est prévu le 18 septembre.

« Nous avons alors voulu réagir anticipativement pour porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale sur la fausseté de ce rapport, afin que les participants à ces assises internationales de Genève puissent bénéficier de toute la lumière sur l’intégralité de la réalité burundaise en matière de droits humains », a-t-il expliqué.

Les OSC burundaises ont constaté qu’avec ce rapport ainsi produit par ces enquêteurs onusiens « à deux mois de la sortie définitive du Burundi de la Cour Pénale Internationale (CPI) », c’est « une tactique de ce conseil pour pousser cette juridiction internationale à accélérer ses enquêtes sur le Burundi avant l’ultime échéance du 27 octobre prochain qui couronnera le processus de retrait du pays », a-t-il affirmé.

Jeudi dernier, les députés de l’Assemblée nationale burundaise se sont convenus jeudi sur la mise en place d’une commission parlementaire spéciale chargée d’examiner le contenu des rapports des commissions internationales d’enquête produits sur le Burundi.

« Cette commission spéciale d’enquête parlementaire burundaise est une valeur ajoutée pour accorder au Burundi davantage d’opportunités de démentir les faussetés contenues dans de tels rapports sciemment déséquilibrés, afin de pouvoir livrer la véritable situation prévalant sur le terrain burundais et ainsi auréoler l’image de marque du pays ainsi sciemment ternis par certains détracteurs extérieurs », ont fait remarquer l’ancien porte-parole du Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD), le député Daniel-Gélase Ndabirabe, et quelques uns de ses collègues.

Pour ces députés, cette commission spéciale d’enquête parlementaire burundaise pourra aussi « peser dans la balance », pour que des poursuites judiciaires soient engagées auprès des instances internationales, le cas échéant, contre des auteurs de fausses allégations relayées auprès des commissions d’enquête internationales.

Ces parlementaires ont demandé en outre aux deux ministres (Mme Kanyana et M.Nivyabandi) s’il y aurait un lien entre ces rapports périodiques « récurrents » sur le Burundi, et le processus de retrait de la Cour Pénale Internationale (CPI) qui sera à son terme le 27 octobre prochain.

A propos du retrait du Statut de Rome portant création de la CPI par le Burundi, la ministre Kanyana a affirmé que par rapport à la « justice de proximité » dont jouissent actuellement les Burundais dans le cadre de la lutte contre l’impunité, le rôle des juridictions internationales devient subsidiaire.

French.china.org.cn |  le 02-09-2017

3 réflexions au sujet de « Manifestation contre un récent rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur le pays »

  1. Emwe uyo Muyabaga sinziko arumukizwa chanke yemera Uhoraho…..???
    Mbega ubwo haruwuhisha umwotsi inzu yahiye???
    None abo bantu bachibwa amazosi,ibihimba vyirondoka,abatorwa batawe mu myonga nibiziga barikumwe nabana babo mu myonga bagandagurwa nabande??? Nababa biyahuye???
    None abo bantu babura irengero ,kuberiki iyo leta itaberekana??? Chanke igatanga umucho iti abo izo radio zohanze zivuga ndaba??? None nkuyo Ntasano Oscal twunva ni kuki batomwerekana niba arububeshi??? Nagezajo ejo hazaza intahe izokwokera uwo wese abifisemwo uruhara. Ameen

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    1. Emwe Birofa, muricha igihugu cyanyu, mushaka kuja i Buraya, twarabaye mu burundi kuva 1990, turazi neza abarundi. turazi amagouvernement yose. Mugabo Huyu Peter NKURUNZIZA N’umuntu w’imana n’ukuri. Vyose mwateguye n’ubusa. Turabe Imana ivyo yokora. Imba Imana iriho na ONU ntizogira na nkintu na kimwe. Mureke Ubujuju, Mukore. Uburongozi bushoboka kwinduka Imana Ibishatse si bantu babishaka oya n’Imana. Imba ya Batutsi yarahindutshe iyo nayo izohinduka. Mugabo sukukoreha ububeshi, vuga Ukuri uneshe intambara. ubesheje naho n’uzonesha.

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